Vous envisagez l’achat d’une BMW Série 1 F20 d’occasion ? Nous avons mené l’enquête pour vous. Cette compacte premium allemande, produite entre 2011 et 2019, attire de nombreux amateurs grâce à son architecture à propulsion unique dans sa catégorie. Malheureusement, tous les millésimes ne se valent pas. Certains modèles peuvent transformer votre rêve automobile en véritable cauchemar mécanique ! Un peu comme ce collègue qui croyait faire une bonne affaire avant de passer plus de temps chez le garagiste que sur la route… Le pauvre aurait mieux fait de lire notre article avant ! Analysons ensemble les versions fiables et celles à fuir absolument.
Synthèse :
La BMW Série 1 F20 d’occasion cache des pièges et opportunités selon les millésimes et motorisations.
- Versions à éviter : modèles 2011-2015 avec moteurs essence N13/N20 et diesels N47 souffrant de problèmes catastrophiques de chaîne de distribution
- Modèles fiables : versions post-restylage 2015 équipées des moteurs B38/B48 (essence) et B37/B47 (diesel), nettement plus robustes
- Choix optimal : M140i avec son 6 cylindres B58, surnommé le « 2JZ allemand » pour sa fiabilité exceptionnelle
- Budget maintenance : prévoyez entre 800€ et 1500€ annuels plus une provision d’au moins 1000€ pour les imprévus
Les moteurs BMW Série 1 F20 à éviter impérativement
Nous devons vous alerter sur plusieurs motorisations particulièrement problématiques dans la gamme F20. Les modèles d’avant le restylage de 2015 sont les plus concernés par des défauts de conception majeurs.
Les versions essence 114i, 116i, 118i, 120i et 125i produites entre 2011 et 2015 sont équipées des moteurs 4 cylindres N13 (1.6L) et N20 (2.0L). Ces blocs présentent de nombreux problèmes récurrents qui peuvent transformer votre expérience BMW en véritable cauchemar mécanique. La chaîne de distribution est le point noir principal : elle s’étire prématurément et ses guides en plastique fragiles se brisent fréquemment. Et ça peut vite chiffrer, d’après le Cercle Auto, le coût du remplacement de la chaîne de distribution varie entre 1000 et 3000 euros !
Ces moteurs essence souffrent également de turbos défaillants avec des tuyaux d’admission qui se fissurent. La consommation excessive d’huile avant même d’atteindre les 100.000 km constitue un autre souci majeur. Les problèmes ne s’arrêtent pas là : PCV défectueux, joints de queue de soupape usés provoquant une fumée bleue à l’échappement, fuites d’huile au joint de cache-culbuteur… La liste est longue.

Du côté des diesels, la situation n’est guère plus reluisante pour les modèles précédant le restylage. Les 114d, 116d, 118d, 120d et 125d équipés du moteur 4 cylindres N47 présentent un défaut de conception potentiellement catastrophique. La chaîne de distribution, située à l’arrière du bloc moteur, est particulièrement fragile. Ce problème touche surtout les modèles produits entre 2011 et 2013, avec des symptômes apparaissant généralement entre 80.000 et 120.000 km.
Parmi les diesels, certaines versions se distinguent par leur fiabilité particulièrement désastreuse :
- 116d (2012-2014) : problèmes de distribution, injecteurs fragiles et volant moteur bi-masse défectueux
- 118d 143 ch : distribution extrêmement problématique pouvant mener à une casse moteur totale
- 120d 177 ch : turbo fréquemment poussé à ses limites et problèmes de distribution
Dans un secteur où la fiabilité est primordiale, ces modèles se révèlent particulièrement décevants. Vous pourriez vous retrouver face à des factures de réparation exorbitantes, allant de 3.500€ à plus de 5.000€ pour une intervention sur la chaîne de distribution des diesels, car cette opération nécessite la dépose complète du moteur. Un budget considérable qui s’ajoute au prix d’achat déjà conséquent de ces véhicules premium, comparable à celui d’un moteur PureTech nécessitant un remplacement complet.
Les BMW Série 1 F20 fiables : quels modèles privilégier ?
Nous vous rassurons, il existe heureusement des versions plus fiables de la BMW Série 1 F20. Le restylage de 2015 a marqué un tournant majeur dans la fiabilité de cette compacte premium allemande.
Pour les moteurs essence, les 114i, 116i, 118i et 120i produits après 2015 bénéficient du nouveau moteur 3 cylindres B38, nettement plus robuste que son prédécesseur. La 125i reçoit quant à elle le moteur 4 cylindres B48, dont la fiabilité est également bien supérieure aux anciens blocs. Ces motorisations connaissent certes quelques cas isolés de thermostats défectueux ou d’usure prématurée de chaîne de distribution, mais rien de comparable aux problèmes systémiques des premières versions.
Les amateurs de sportives peuvent se tourner vers les modèles M135i et M140i. La M135i phase 1, équipée du 6 cylindres N55, présente une fiabilité globalement satisfaisante malgré quelques soucis d’encrassement d’admission et des fuites d’huile occasionnelles au niveau du cache culbuteurs. Mais c’est la M135i phase 2/M140i avec son moteur 6 cylindres B58 qui représente le summum de la fiabilité dans la gamme essence. Ce bloc, surnommé le « 2JZ allemand » par les passionnés pour sa robustesse exceptionnelle, supporte remarquablement bien les augmentations de puissance.
Du côté des diesels post-restylage, les 114d, 116d, 118d et 120d adoptent le moteur 3 cylindres B37, réputé pour sa fiabilité et son économie de carburant. Les modèles diesel produits après 2015 bénéficient également du nouveau moteur B47, qui corrige la plupart des défauts de son prédécesseur.
| Période | Motorisations à éviter | Motorisations recommandées |
|---|---|---|
| 2011-2015 (Pré-restylage) | N13, N20 (essence) et N47 (diesel) | Aucune recommandée |
| 2015-2019 (Post-restylage) | Aucune à éviter absolument | B38, B48 (essence) et B37, B47 (diesel) |
| Sportives | N55 (quelques précautions) | B58 (excellente fiabilité) |
Comment identifier et éviter les pièges lors de l’achat d’une BMW Série 1 F20
Nous vous recommandons vivement d’être particulièrement vigilant lors de l’achat d’une BMW Série 1 F20 d’occasion. Plusieurs points essentiels méritent votre attention pour éviter les mauvaises surprises.
Commencez par prêter une oreille attentive au moteur lors du démarrage. Un bruit suspect, notamment un claquement métallique, peut indiquer une chaîne de distribution défaillante – le signe avant-coureur d’une panne majeure imminente. L’inspection visuelle est tout aussi importante : recherchez des traces de chauffe sur les disques de frein, qui trahissent souvent une conduite sportive intensive.
L’usure des pneumatiques constitue également un indicateur précieux. Une usure prononcée sur les côtés des pneus avant suggère une conduite agressive en virage, tandis qu’une usure excessive des pneus arrière peut révéler de fréquents dérapages – n’oublions pas que nous parlons d’une propulsion ! Ces indices vous permettront d’évaluer si le véhicule a été malmené par son précédent propriétaire.
L’historique d’entretien complet et détaillé reste le document le plus révélateur. Méfiez-vous des voitures suivant les intervalles d’entretien « longue durée » préconisés par BMW, souvent trop espacés pour garantir la pérennité des organes mécaniques. Un entretien préventif rigoureux avec vidange tous les 10.000 km pour les essences et 15.000 km pour les diesels constitue un gage de fiabilité bien plus pertinent.
Prévoyez un budget annuel d’entretien conséquent, entre 800 et 1.500€, sans compter les éventuelles réparations majeures. Une provision pour imprévus d’au moins 1.000€ est recommandée pour faire face aux surprises potentielles. Cela peut sembler excessif, mais c’est le prix à payer pour rouler dans une compacte premium allemande, à l’instar de ce que nous avions observé en étudiant l’emplacement du régulateur de tension sur Ducati, où la conception sophistiquée entraîne des coûts d’entretien similaires.
N’oubliez pas non plus de vérifier les éléments suivants, souvent problématiques sur la F20 :
- Bobines d’allumage sur les moteurs essence, peu durables
- Refroidisseur EGR sur les moteurs diesel, sujet aux craquelures
- Bruits parasites du tableau de bord
- Groupe hydraulique DSC (contrôle ABS et DTC)
- Électronique sur les premiers modèles essence
Les amateurs de sensations fortes peuvent s’intéresser à des alternatives comme la Suzuki GSXR, tandis que ceux qui préfèrent les activités nautiques trouveront leur bonheur sur des sites comme Aunis Moto Nautic, le blog des passionnés de bateaux.
Les clés pour faire le bon choix
Pour résumer notre enquête approfondie, nous vous conseillons vivement de privilégier les BMW Série 1 F20 fabriquées après le restylage de 2015. Ces modèles bénéficient de moteurs nettement plus fiables (B37, B38, B47, B48 et B58) qui corrigent la plupart des défauts de conception des premiers millésimes.
La M140i, avec son robuste moteur B58, représente sans doute le meilleur compromis entre performances et fiabilité pour les amateurs de sportives. Les versions diesel post-2015 offrent quant à elles un excellent équilibre entre économie à l’usage et durabilité.
À l’inverse, fuyez absolument les moteurs essence N13/N20 et diesel N47 fabriqués avant 2015, particulièrement les modèles produits entre 2011 et 2013. Ces derniers présentent les problèmes de chaîne de distribution les plus graves, pouvant mener à des réparations extrêmement coûteuses, voire à une casse moteur totale.
Bien sûr, même le modèle le plus fiable nécessitera un entretien rigoureux et adapté. Ne faites pas l’erreur de suivre les intervalles d’entretien « longue durée » recommandés par BMW si vous comptez conserver votre véhicule sur le long terme. Une révision plus fréquente constituera toujours le meilleur investissement pour préserver la valeur et les performances de votre Série 1.
Cette compacte premium reste une voiture enthousiasmante à conduire, avec son comportement routier dynamique typique de la marque bavaroise. Mais comme pour toute automobile sophistiquée, le plaisir a un prix. En suivant nos conseils, vous pourrez profiter pleinement de l’expérience BMW sans les désagréments mécaniques qui ont entaché la réputation des premiers modèles F20.
